Je me lève à 6h30 après une nuit très chaude (non, pas l'ambiance, seulement la température!) et déjà la surprise du jour: mon drapeau qui m'avait accompagné jusque là dans toutes les épreuves et
que j'avais laissé hier soir sur le vélo, a disparu! il a dû plaire à un
""pèlerin"" qui se l'est approprié, je passe une bonne demi-heure à le chercher mais en vain. Je déjeune, la dame qui tient le gîte est très gentille, son gourbi doit être rentable vu le nombre
de "pèlerins qui passent par là (l'OT en a dénombré 7500 depuis le début de l'année). Je discute avec quelques uns qui me laissent plus de leur périple une impression de compétition que de
pèlerinage! je pars un peu triste sans mon drapeau, heureusement ma grenouille fétiche est toujours là, pendue au guidon, comme moi elle veut arriver au bout et ne lâchera pas le morceau! Dès la
sortie de la ville (166m) çà commence par une forte montée sur le GR, après 10 km je suis au col d'Urbanzia à 870m sous le soleil mais dans le vent.
Et çà redescend mais sur la route jusqu'à Baigorri 150m pour mieux
remonter à 345 puis redescendre à 150 à Bidarray. A l'écomarché j'achète une tranche de pâté et une baguette qui feront aujourd'hui et demain ainsi que 450g de riz au lait qui eux ne feront
qu'une bouchée. Au bord du chemin je pique-nique et j'en profite pour fouiller toutes mes affaires car je ne crois toujours pas à la disparition de mon drapeau mais il faut se rendre à l'évidence
il a bien disparu. A Bidarray on reprend les hostilités avec une montée impressionnante sur petite route puis une descente et l'entrée en Espagne, puis le passage au col des Veaux par un chemin
relativement roulant. Ensuite passage de plusieurs cols à 5 ou 600 m d'altitude par le GR10 sur sentiers et chemins où on se fait plaisir à faire du VTT, même si c'est dur c'est pas
impraticable.
Dans la descente sur Ainhoa on trouve le col des 3 croix puis la chapelle
de l'aubépine, où l'on peut voir un calvaire avec 3 croix aux allures impressionnantes et totalement inhabituelles. Traversée d'Ainhoa, village aux maisons alignées, étonnant vu de dessus (du
calvaire). Ici je commence à me rapprocher du niveau de la mer (110m). J'en profite pour boire un petit café (encore!) pour me donner du tonus pour la fin de l'étape car je suis un peu au bout
après ces 58 km. Il en reste 12 pour arriver à Sare, çà va me forcer. J'ai réservé un gite dans un terrain de camping cet après-midi. Dans une descente je manque de peu de rouler sur un serpent
énorme qui traverse le chemin à vitesse grand V. J'arrive au camping "La petite Rhune" à 18h30.
Le gîte
étant complet, le proprio m'installe dans un mini chalet très propre, sans supplément de prix, avec maintes
recommandations (très sympa mais limite chiant!). Le camping est excellemment bien tenu et bénéficie d'un superbe emplacement, à conseiller pour des vacances en pays basque surtout qu'il
avoisine un restaurant de grande qualité à prix modéré, l'hotel Pikassaria. Vraiment un site unique pour des vacances, à retenir! J'en profite
pour consulter les horaires des trains pour le retour prévu demain soir. aujourd'hui j'ai rencontré une dizaine de randonneurs sur le GR10, dont un qui a partagé avec moi un paquet de gâteaux,
sympa. Dodo au chalet dans un bon lit, c'est une bonne soirée.