Traversée des Pyrénées françaises à VTT par Christian Fargeix en solitaire
6H30: j'entends le berger qui sort ses chevaux pour rejoindre les estives. Les anglais se réveillent et à 7H tout le monde est debout. On se prépare un p'tit dej: café, pain maison et confiture,
je range mes affaires et pars à 8H20. Le temps est beau. Ca démarre par un sentier
traversé par de nombreux petits torrents. Bien plus haut le sentier s'élargit et devient un chemin herbeux avant de se transformer en route pour rejoindre à 1397m le Port de la Core (dans les
Pyrénées les cols sont souvent appelés port). Je sors à nouveau de la route pour prendre une piste qui mène à 1440m. Je me suis donc élevé de 600 m depuis le départ et maintenant c'est une
descente de 10 km par chemins puis petite route forestière pour arriver à Castillon en Couserans altitude 500m! J'y arrive à 11H45, çà tombe bien les commerces sont ouverts, je fais quelques
courses et me restaure sur la place du village sous un beau soleil.
Un petit café au bar du coin et c'est
reparti, je suis descendu donc il faut...remonter! Après un petit bout de route, c'est un chemin bien pentu qui m'attend et qui plus haut se transforme en sentier carrément pentu où il faut
pousser tout le long jusqu'à l'altitude de 950m. Le chemin s'élargit à nouveau et court sur les crêtes avec une vue magnifique sur les petits villages perdus au fond de la vallée. Je grimpe
ainsi jusqu'à 1280m et franchit un éperon qui marque la limite entre l'Ariège et la Haute-Garonne. J'aperçois en contrebas le col de Portet d'Aspet que je rejoins par une piste descendante en
lacets. Il fait chaud, j'ai soif et plus d'eau, ouf un bar! j'entre boire une grande menthe à l'eau, le patron est taciturne! je fais le plein d'eau et çà repart pour la descente du Portet
d'Aspet par la route à 17%.
Un peu plus loin bifurcation
brutale sur un sentier parfaitement ridicule, herbeux, humide, caillouteux, étroit et en pente montante d'au moins 30%. C'est clair je rampe! Plus loin je rejoins la route de Juzet d'Izaut. Là je
vois un panneau indiquant un gîte à quelques km. J'appelle, au premier abord c'est pas possible puis on me rappelle et c'est OK. C'est un gîte communal (à Moncaup) très grand et j'y suis seul!
Je m'y
déploie largement (lavage vélo, séchage de la tente) puis je démonte les plaquettes de frein, elles sont bien attaquées et je juge qu'elles ne finiront pas le périple, il va falloir en trouver
d'autres, c'était pas prévu! Je suis invité à dîner chez les gérants du gîte, repas très sympathique en terrasse au pied des montagnes, une bonne soirée! Le gérant cherche sur Internet et trouve
un concessionnaire Magura (marque de mes plaquettes) à Argelès-Gazost, j'appellerai demain. Dodo à 23h.